[ CYBERASSURANCE EN 2025 ] Pourquoi les assureurs refusent désormais d’indemniser les PME non conformes

Un contrat qui ne garantit plus tout
Les entreprises françaises, & notamment les PME, sont de plus en plus nombreuses à souscrire une cyberassurance pour se protéger des conséquences financières d’une attaque informatique.
Mais en 2025, un phénomène majeur bouleverse le marché : les assureurs refusent désormais d’indemniser les entreprises non conformes aux exigences de cybersécurité.
Résultat : de nombreuses PME découvrent, trop tard, qu’elles ne seront pas couvertes.
Qu’est-ce que la cyberassurance ?
La cyberassurance est un contrat qui vise à protéger une entreprise contre les conséquences d’un incident cyber : attaque par ransomware, vol de données, interruption de service, extorsion numérique, atteinte à l’image…
Les garanties proposées varient selon les contrats :
Prise en charge des coûts de remédiation
Frais juridiques et communication de crise
Remboursement des pertes d’exploitation
Accompagnement post-attaque
Mais attention : la protection n’est pas automatique. Elle est conditionnée à la conformité du système d’information de l’entreprise.
Une explosion des attaques… et des sinistres
Selon l’ANSSI, les cyberattaques ont augmenté de +45 % entre 2023 et 2024, touchant en majorité les PME. En parallèle, les indemnisations versées par les assureurs ont bondi de 62 % sur la même période.
Face à cette dérive, les assureurs ont durci les critères d’acceptation, voire refusé certains remboursements.
Pourquoi les assureurs deviennent plus stricts
Les cyberassureurs sont soumis à la loi des grands nombres : plus les sinistres sont fréquents, plus la rentabilité chute. Or, les PME qui pensent être protégées sont parfois mal équipées ou faiblement sécurisées.
Les compagnies font désormais :
Des audits techniques avant souscription
Des vérifications de politiques de sauvegarde, d’authentification et de mises à jour
Une demande systématique de preuves de conformité en cas de sinistre
Et en cas de manquement, l’indemnisation est partiellement voire totalement refusée.
Les nouvelles exigences imposées depuis 2025
En 2025, les assureurs exigent désormais une hygiène informatique stricte, avec une liste non négociable de prérequis :
Authentification multifacteur (MFA)
Logiciels de sécurité EDR ou XDR
Journalisation des connexions et logs
Plan de reprise d’activité (PRA)
Sauvegardes chiffrées, testées régulièrement
Filtrage d’emails avancé
Sécurité des connexions VoIP
Sans ces éléments, l’accès à la cyberassurance est refusé, ou l’entreprise signe une clause d’exclusion automatique.
Ce qui menace vraiment la PME : la fausse impression d’être protégée
Selon un rapport du CLUSIF (avril 2025), 72 % des PME pensent être couvertes par leur assurance en cas d’attaque. En réalité, seules 39 % le sont réellement, selon les critères techniques actuels.
L’écart vient souvent d’un contrat mal compris :
Des exclusions en petits caractères
Des conditions non remplies (tests, preuves, formations)
Des déclarations inexactes à la souscription
Cas réel : refus d’indemnisation d’une PME industrielle à Reims
En février 2025, une PME industrielle subit un ransomware via une faille VoIP.
L’enquête post-sinistre révèle :
Pas de pare-feu VoIP
Pas d’authentification MFA
Aucune trace de sauvegarde valide
Résultat : refus d’indemnisation par l’assureur, malgré la prime versée. Le montant du préjudice : 67 000 €.
Comment vérifier votre conformité ?
Avant de souscrire ou de renouveler une cyberassurance, une PME doit pouvoir répondre à ces questions :
Ai-je activé la MFA sur tous mes accès sensibles ?
Mes sauvegardes sont-elles automatiques, chiffrées et testées ?
Ai-je une solution EDR ou anti-ransomware ?
Est-ce que mes collaborateurs ont été formés aux risques cyber ?
Puis-je produire des preuves en cas d’audit de mon SI ?
Un audit cybersécurité préalable permet de valider ces éléments et d’éviter un refus de couverture.
Les 10 exigences courantes en 2025
Voici les principaux critères exigés désormais par les assureurs cyber en France :
MFA sur tous les comptes à privilèges
Sauvegardes déconnectées
Journaux d’activité conservés 6 mois
Mise à jour automatique des OS et logiciels
Filtrage DNS + mail
Plan de continuité d’activité (PCA)
Test de restauration de sauvegarde tous les trimestres
Politique de gestion des mots de passe robuste
Monitoring réseau en temps réel
Sécurité des terminaux nomades
Infogérance : une solution efficace pour être conforme
Plutôt que gérer ces contraintes en interne, de nombreuses PME font appel à un prestataire en infogérance, comme masolutionit.com, qui leur permet de :
Mettre à jour leurs systèmes
Installer les bons outils de sécurité
Créer des plans de sauvegarde et PRA conformes
Suivre les recommandations des assureurs
C’est aussi un argument pour négocier une prime plus basse, car la conformité rassure l’assureur.
Cyberassurance et RGPD : une double obligation
Certaines polices d’assurance refusent toute indemnisation en cas de non-respect du RGPD.
Exemple : si des données sensibles fuitent, mais que l’entreprise n’a pas respecté ses obligations de protection, la CNIL peut sanctionner… et l’assurance ne couvre pas le préjudice.
Ce que cachent les clauses d’exclusion
Beaucoup de contrats contiennent des clauses précises qui annulent l’indemnisation :
“L’entreprise doit démontrer la présence d’un pare-feu actif au moment de l’attaque.”
“En l’absence d’authentification forte, la responsabilité ne pourra être engagée.”
“Tout sinistre causé par un défaut de mise à jour est exclu.”
Lire ces lignes est essentiel.
Valorisez votre conformité dans vos appels d’offres
Être conforme cyber ne protège pas seulement : cela devient un avantage concurrentiel.
De plus en plus d’appels d’offres publics ou privés exigent des preuves de sécurité
Certains donneurs d’ordre refusent de travailler avec des sous-traitants non conformes
Une entreprise bien protégée inspire confiance… même dans ses contrats commerciaux
Pourquoi agir maintenant ?
Attendre une attaque ou un renouvellement pour “voir” est le scénario à éviter.
Être conforme coûte beaucoup moins que subir une attaque non indemnisée.
Questions fréquentes
Est-ce qu’avoir un antivirus suffit pour être couvert ?
Non. Les exigences vont bien au-delà. Les solutions doivent être proactives et centralisées (EDR, logs, MFA…).
Faut-il un audit cybersécurité pour être couvert ?
De plus en plus d’assureurs l’exigent. Il est aussi utile pour documenter votre conformité en cas de sinistre.
L’assurance couvre-t-elle une attaque via VoIP ?
Oui, mais si les systèmes VoIP sont sécurisés. Sinon, l’exclusion peut s’appliquer.
Un prestataire externe est-il accepté comme preuve de conformité ?
Oui, à condition qu’il fournisse un rapport formel et qu’il mette en œuvre les mesures requises.
Conclusion : assurance ≠ sécurité sans preuve
Souscrire une cyberassurance est une bonne démarche. Mais en 2025, cela ne suffit plus.
Sans conformité technique, la couverture peut être illusoire.
Pour vous assurer que vous êtes conforme aux critères de 2025, masolutionit.com vous propose un audit gratuit de votre cybersécurité.
Soyez couvert pour de vrai. Pas seulement sur le papier !