[ PHISHING ] Et si les hackers ne pirataient pas vos systèmes… mais votre cerveau ?

Le plus gros bug de sécurité ? Il est entre la chaise et le clavier : Pas un antivirus. Pas un pare-feu.
Un cerveau. Le vôtre. Le mien. Celui de vos équipes.
Quand un hacker prépare une attaque de phishing, il ne se demande pas : “Quel logiciel je vais contourner ?”
Il se demande : Comment je vais le faire cliquer sans qu’il ait le temps de réfléchir ?”
C’est ça, leur terrain de jeu : nos réflexes automatiques.
Pas nos systèmes. Nos habitudes.
Ils étudient la psychologie. Les biais cognitifs.
Ils savent qu’en envoyant un mail « urgent », signé « Direction », un vendredi à 17h18…
Il y a de fortes chances qu’un humain fasse ce que n’importe quel humain ferait : il clique. Il répond. Il agit vite.
C’est ça le hacking moderne :
Ce n’est pas du piratage
C’est de la manipulation comportementale à grande échelle
Et ça fonctionne !
Parce que nos cerveaux n’ont pas été conçus pour la cybersécurité.
Ils ont été conçus pour aller vite, décider vite, survivre vite.
Alors non, le phishing, ce n’est pas qu’un problème technique.
C’est aussi un problème humain. Un problème de pression. De sursollicitassion. De contexte.
Les cybercriminels s’appuient sur les sciences comportementales pour :
- Créer un sentiment d’urgence
- Mimer une figure d’autorité
- Copier un collègue ou fournisseur connu
- Insister sur la rareté, la conformité, la peur de mal faire
Ce qu’ils exploitent chez nous :
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Biais d’urgence : “Agissez vite ou vous perdez tout”
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Biais d’autorité : “C’est le directeur qui vous écrit”
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Biais de rareté : “Dernière chance avant suppression”
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Biais de conformité : “Tout le monde l’a déjà fait”
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Biais de confiance : “C’est un fournisseur habituel”
Alors quelle est la vraie défense ?
Ce n’est pas une alerte rouge sur l’écran.
C’est une alerte jaune dans la tête.
Un mini “et si… ?” qui s’allume juste avant le clic.
C’est ça qu’on doit apprendre à déclencher.
Chez soi. Dans son équipe. Chez ses clients.
Comprendre ces mécanismes, c’est déjà s’en protéger.
Ralentir. Vérifier. Respirer. Douter.
La vigilance, c’est votre premier pare-feu.
D’autres ressources sur le sujet : LeMagIT, InCyberNews, …